Etique en toc ! Coup de gueule revigorant de Sarah Rosenbaum sur "les petits arrangements" de la gastronomie responsable

Éthique en toc : quand les chefs cultivent les incohérences

Alain Ducasse et consorts en Arabie saoudite, pas un mot des restaurateurs ou si peu sur la situation des agriculteurs, name-dropping abusif, grosses voitures et étoiles vertes, management à la dure

https://mailchi.mp/atabula/thique-en-toc-quand-les-chefs-cultivent-les-incohrences?e=e6009c6252

Nobody's perfect !

Pour autant à la lecture de ce coup de gueule sur les incohérences des restaurant dits engagés ou Green (influence de l'Etoile verte du Michelin oblige), on se dit qu'il y en a qui abusent vraiment. Persuadés que l'on n'en fait jamais assez, on se sent tout à coup un peu mieux dans nos bottes, ou plutôt dans nos sabots de cuisine. Ce n'est pas une raison pour se relâcher mais cela permet de relativiser un peu, de mesurer le chemin parcouru pour s'encourager à faire plus et mieux.

Cela pose aussi avec acuité l'importance de mettre en cohérence sa communication avec ses actes. L'expérience montre combien il est important de savoir partager ses engagements pour permettre à ses collaborateurs et ses clients d'y participer, mais aussi pour s'obliger jour après jour. En disant ce que l'on fait, on s'expose au passage, et incohérences et imperfections sont autant de vulnérabilités.
Il semble aussi à la lumière de cet article important de reconnaitre ce que l'on ne fait pas du tout, pas bien, pas encore, voire moins ou plus du tout !

Dans notre cas, un des sujets qui fait mal, c'est le potager qui est en stand by depuis le COVID. Impossible avec les marges qui se réduisent, les plannings avec des amplitudes déjà très fortes et la pénurie de main d'œuvre, de continuer à nous en occuper. Le côté positif, c'est que cela nous donner la possibilité de contribuer, par nos achats, à l'installation en bio de maraichers toujours plus nombreux en Sud Vienne.

Pour autant, nous n'avons pas abandonné notre rêve de potager en permaculture. Nos premiers essais nous ont montré que cultiver son potager est tellement enrichissant, même si cela coûte souvent plus que cela ne rapporte. C'est source d'émerveillement par rapport au miracle de la Nature et du vivant, source d'humilité car ne contrôle pas tout et rien n'arrive sans labeur, source de patience car il faut accepter d'attendre et de faire avec les saisons, source de convivialité car cela soude une équipe, et source de .... tant de choses encore qui nous manquent.

Promis on ne lâche pas l'affaire ! Et puis, cette jachère obligée n'est pas un problème. Sans nous la Nature se porte toujours très bien.