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Publié par Les Orangeries - Olivia Gautier

1ère Table ronde 

Quels outils mesurent les impacts de l'alimentation sur l'environnement, la santé, la société ?

  • Vincent Colomb l’ADEME
  • Stéphane Gigandet:  d’Open Food Facts / eco score 
  • Maximilien Rouer: La Note Globale
  • Sabine Bonnot de l’Itab: Planet Score
  • Didier PERREOL, EKIBIO
  • animation Jean-luc Fessard

2ème table ronde : 

Communiquer auprès de ses clients sur les impacts de son offre ?

  • Shafik Asal d’ECO2INITIATIVE
  • Caroline Vignaud de FOODCHERI en distanciel
  • Nathalie Kerhoas de BLEU, BLANC, CŒUR
  • Marie Garnier de METRO
  • Corinne MBOW d’ANSAMBLe
  • animation Jean-luc Fessard

 

Ce sujet de l'affichage environnemental nous passionne car il fait écho à l'expérimentation que nous avons menée en 2010/2012 dans un cadre assez similaire. 

A l'époque nous étions le seul restaurant candidat et sélectionné au brain storming tout secteur d'activité initié par le ministère. Nous avons travaillé en collaboration avec Vincent Mariel de carbon cantine et Shafik Azal d'Eco2 Initiatives, aujourd'hui à l'origine du projet eco-score/Etiquettable. 

Pour en savoir plus sur ces expérimentations Etiquette environnementale Restaurant Les Orangeries 2010-2012

Les 16 indicateurs d'impact pris en compte pour l'alimentation et leur pondération sont les suivants:

· Changement climatique (21,06%)

· Particules fines (8,96%)

· Epuisement des ressources en eau (8,51%)

· Epuisement des ressources énergétiques non renouvelables (8,32%)

· Usage des terres (7,94%)

· Epuisement des ressources minérales non renouvelables (7,55%)

· Appauvrissement de la couche d’ozone (6,31%)

· Acidification (6,20%)

· Radiation ionisante (5,01%)

· Formation photochimique d’ozone (4,78%)

· Eutrophisation terrestre (3,71%)

· Eutrophisation marine (2,96%)

· Eutrophisation en eau douce (2,80%)

· Toxicité humaine cancérigène (2,13%)

· Écotoxicité de l’eau douce (1,92%)

· Toxicité humaine non cancérigène (1,84%)

 Source: Blog Karbon Earth

ECO-SCORE de ETIQUETTABLE

La méthodologie de l’Eco-Score
 

L’Eco-Score est calculé à partir de

Données publiques : Agribalyse, qui comprennent les impacts de la production, du transport et fabrication, et les emballages

Données non prises en compte dans l’ACV mais qui rendent compte de bénéfices ou d’impacts négatifs environnementaux : les données présentes sur l’étiquette du produit ou fournies par le fabricant, ainsi que des critères qualitatifs supplémentaires : recyclabilité des emballages, labels (bio, qualité, etc.), pays de provenance des ingrédients, saisonnalité des aliments (pour les recettes et plats). Ces données pondèrent le score en y appliquant des bonus/malus.

Ces données contribuent à un score noté sur 100 points.

Le score final sur 100 points est synthétisé par une lettre allant de A à E

Affichage environnemental Eco-score
reglette Eco-score
Affichage environnemental Eco-score
Eco-score

 

 

 

 

 

 

L’éco-store est une note de A à E qui indique l’empreinte environnementale d’un produit alimentaire. L’objectif de ce nouvel indicateur est d’informer le consommateur de l’impact des produits afin de le guider dans ses choix alimentaires, vers des modes de consommation plus responsables. Il est ouvert à tous les acteurs qui souhaitent s’engager dans l’affichage environnemental. Il peut être appliqué aux produits agroindustriels et aux plats préparés.

Sept critères de calcul

L’éco-score est calculé en fonction de sept critères : la culture et l’élevage des ingrédients, leur transformation, leur saisonnalité, leur provenance, l’emballage, leur transport et enfin leur livraison. Le score final donne une note sur 100 points traduite par une lettre allant de A à E.

Cet outil a été créé par un collectif de 10 acteurs de l’alimentation parmi lesquels FoodChéri et Seazon, mais aussi Yuka, La Fourche, Marmiton, Etiquettable, Open Food Facts, Eco2 initiative, ScanUp, Frigo Magic

LA NOTE GLOBALE - Maximilien ROUER

La Note Globale intègre six grands critères ou enjeux pondérés à égalité et notés sur 100 : le bien-être animal, l'environnement, la nutrition et la santé humaine, l'origine et la contribution à l'économie française, la traçabilité et la transparence, la responsabilité sociale des entreprises. Autoévaluation puis controle par un tiers.

Parmi les quelque 60 adhérents de La Note Globale: syndicats d'agriculteurs (producteurs de blé, éleveurs de porcs…), des coopératives agricoles (Advitam, Cooperl, Eureden, In Vivo…), des industriels agroalimentaires (Moët Hennessy, Lactalis, Lesieur, LSDH, Savencia, Soufflet…), des distributeurs (Auchan, Carrefour, Intermarché, Système U…), des artisans, des partenaires du monde agricole (Crédit Agricole, Ajinomoto…), des start-up et des ONG.

Bien-être animal

Traçabilité & transparence

Environnement

Origine, équité & contribution à l’économie Française

Nutrition
& santé humaine

Responsabilité sociale de l’entreprise

Présentation de la démarche

La Note Globale du poulet
La Note Globale affichage environnemental
une note calculée sur tous les maillons de la chaine de valeur

 

ITAB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l’Itab a proposé un affichage environnemental dénommé Planet-Score. Cet affichage prend en compte plusieurs indicateurs oubliés ou sous-estimés par Agribalyse :

  • l’impact des pesticides et des antibiotiques sur la santé humaine et l’environnement ;
  • l’impact des modes de production sur la pollution de l’air et de l’eau ;
  • l’impact des modes de production sur la biodiversité terrestre et marine ;
  • le stockage du carbone par les prairies ;
  • la déforestation importée, par exemple par les achats de soja utilisé dans l’alimentation animale ;
  • la saisonnalité des productions (impact des serres chauffées sur la consommation d’énergie) ;
  • le transport de denrées par avion ;
  • l’emballage ;
  • l’irrigation ;
  • l’origine des différents ingrédients ;
  • l’impact du mode d’élevage sur le bien-être animal.

Cette liste est relativement complète pour assurer un suivi exhaustif des différents enjeux environnementaux. Pour l’élaborer, l’Itab s’est appuyé sur l’expertise de scientifiques de l’Inrae et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ainsi que sur l’avis d’associations et ONG, mais également d’acteurs de l’agroalimentaire.

Concernant le logo, l’Itab propose d’afficher une note globale – de A (la meilleure) à E (la moins bonne) – détaillée par trois « sous-notes » pesticides, biodiversité et climat. Une quatrième évaluation, basée sur les recommandations élaborées par le CIWF, porte sur le respect du bien-être animal.

méthodologie

LES GRANDES CONCLUSIONS DU RAPPORT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE SUR L'EXPERIMENTATION NATIONALE D'AFFICHAGE 2020/2021 DE L'ADEME

rapport détaillé Decembre 2021

Résumé

1. L’affichage environnemental doit viser deux types d’objectifs... permettre de comparer, à la fois, les produits au sein des catégories d’aliments mais aussi entre catégories d’aliments....
Ceci représente cependant une réelle difficulté qui conditionne à la fois le choix des indicateurs environnementaux à utiliser et le format des systèmes d’affichage à mettre en place sur les produits alimentaires.

2. De façon générale, les informations environnementales à fournir aux consommateurs doivent être élaborées sur la base de la métrique de l’ACV et dans le cadre de référence du PEF, reconnu à l’échelle européenne. Ce cadre permet d’établir un score synthétique unique d’impact des produits alimentaires, en agrégeant plusieurs dimensions environnementales (changement climatique, usage des ressources, émissions de polluants…)....
La maîtrise des coûts d’implémentation de l’affichage, ainsi que l’exhaustivité et la précision des données à utiliser, justifient l’utilisation conjointe de données génériques publiques (fournies par la base de données Agribalyse) et de données spécifiques privées. Les règles d'utilisation devront être communes à tous et claires
3. Le cadre ACV du PEF fournit une base utile et pertinente pour l’affichage. ...il semble limité pour mesurer les impacts négatifs ou positifs des pratiques agricoles telle l'agroécologie. Amendements qui seront révisés au fur et à mesure du consensus scientifiques Plusieurs voies d’améliorations ont ainsi été identifiées et devraient permettre d’enrichir ce cadre ACV sur des questions importantes, parmi lesquelles :
- Les impacts des pratiques et systèmes de production sur le stockage du carbone dans les sols,
- Les impacts des pratiques agricoles sur la biodiversité à la parcelle,
- La caractérisation de certains impacts de toxicité humaine et d’écotoxicité.

4. Pour avoir un impact significatif en termes de changements de comportements d’achat, le format d’affichage doit être interprétatif, synthétique et coloriel. Il doit aussi être transversal sur l’ensemble de l’alimentation. Une échelle en cinq niveaux, établie sur la base d’un score environnemental synthétique, est efficace pour guider les consommateurs dans les comparaisons de produits entre catégories d’aliments (effet ‘régime’).
L’échelle en cinq niveaux peut être complétée par une valeur numérique, qui exprime le score environnemental agrégé sur une échelle de 0 à 100. Cette granularité plus fine facilite les comparaisons entre produits de la même catégorie et rend mieux visibles les effets des leviers d’action du côté de l’offre. L’échelle en cinq niveaux peut aussi être complétée par une décomposition du score agrégé en sous-scores exprimant les grandes dimensions environnementales (climat, biodiversité…).
Une échelle à sept niveaux pourrait permettre également une granularité plus fine.

 

 

L'affichage doit avoir un effet de levier qui à terme permette de réduire significativement l'impact de l'alimentation sur l'environnement. Pour cela il doit faciliter le choix au sein d'une même famille de produits mais aussi inciter au rééquilibrage entre les familles de produits ce qui permet de limiter l'augmentation des paniers.
Les fabricants doivent pouvoir calculer leur impact de façon fiable et transparente, sans que cela leur coûte trop cher. L'enjeu de valoriser les externalités positives et négatives (bonus et malus) sera affiné au niveau du calcul des ACV et non aval, ainsi que sur la base de fait scientifiques avérés.

Sous ce dernier point il y a de très importants enjeux, les produits les plus vertueux en terme de respect de la biodiversité et du bien-être animal ne scorant pas toujours aussi bien que les produits issus de l'agriculture intensive en terme d'émission de CO2 et autres gaz à effet de serre. Pour autant, le souhait d'avoir des faits scientifiques est peut être l'opportunité de faire financer de vraies études d'impact sur les bienfaits de l'agroécologie et inversement sur les externalités négatives tels la toxicité et la pollution des des pratiques intensives.

 

Dec 2021 Rapport rapport final FR

Nov 2021 Pas de décision du gouvernement avant fin 2022

Juin 2021: L’Eco-Score est une des 146 propositions de La convention citoyenne pour le Climat

Juin 2020,

L’ADEME et l’INRAE sortent une nouvelle version de la base de données environnementale AGRIBALYSE des produits alimentaires (2500 aliments reliés à la base nutritionnelle Ciqual)

 

Février 2020 :

la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit la mise en place d’un dispositif d’affichage environnemental destiné à apporter au consommateur une information relative aux caractéristiques environnementales d’un bien ou d’un produit par voie d’affichage ou de marquage.

 

 

 


 

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