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Publié par Les Orangeries

Quelle transparence faut-il souhaiter? Plus que jamais c'est important de savoir si l'on mange de la viande !

Certes on ne peut que constater la confusion des genres entretenue par un certain nombre de produits, qui ne contenant pas un gramme de viande, en reprennent tous les codes visuels pour se positionner en substitut végétal de la viande: forme et aspect d'un steak haché, couleurs emblématiques, vocabulaire etc ... 

 L'utilisation du vocabulaire de la viande pour des produits qui n'en contiennent pas comme par exemple "un steak de soja" au nom de la transparence sur l'information de la composition des produits alimentaires est actuellement en sursis. La loi 

Cette démarche semble vertueuse mais devrait s'appliquer à tous les produits 

 

La situation est cynique dans la mesure où parallèlement à cette interdiction, l'industrie agroalimentaire de la viande a réussi à limiter le texte de loi imposant d'étiqueter l'origine de toutes les viandes dans la restauration hors domicile aux seules viandes fraiches (les viandes transformées n'ont sont finalement pas soumises à cette obligation): la présence de viande peut/doit être mentionné quand elle représente plus de 8% des ingrédients. 

De ce point de vue, on peut se demander si le steak végétal, jouant la confusion des genres mais totalement transparent sur l'absence de viande dans sa composition, est le plus dangereux pour l'industrie de la viande ? Le vrai combat n'est-il pas plutôt sur l'affichage de la qualité des viandes et sur l'origine France pour les producteurs hexagonaux afin d'aider les consommateurs à mieux acheter ? L'urgence n'est-elle pas de mieux informer sur la composition des plats préparés à base de viande afin d'en améliorer la qualité. La plus grande vigilance semble également de mise pour la viande dite de synthèse.

Le reflexe qui consiste à juger de la qualité d'un produit en fonction de sa proportion de viande ne relèvera t'il pas bientôt du monde d'avant?  les nouvelles étiquettes Nutriscore ont ouvert cette voie en s'intéressant aux dimensions nutritionnelles et environnementales. 

Les ambitieuses loi Egalim et Climat et Résilience vont de toutes les façons y mener: à partir du 1er janvier 2024, au moins 60% du total achat de la famille de denrées « viandes et poissons » devra être composé des produits de qualité et durables, ce taux étant fixé à 100% pour la restauration de l’Etat, ses établissements publics et les entreprises publiques nationales. Ces dispositions vont s'appliquerà tous les restaurants collectifs, y compris tous les restaurants d'entreprise (RE et RIE).

Dans le contexte de changement climatique et de réduction de nos émissions carbone, la baisse de la consommation de viande semble incontournable et inéluctable. Pour décarboner les assiettes qui représentent aujourd'hui environ 1/3 de nos impacts, il va falloir diminuer au moins par deux la quantité de viande dans les assiettes. Tous les chemins pour y arriver ne sont pas pour autant les mêmes, avec le danger d'une industrialisation des assiettes et de perte de naturalité.

Nos choix à cet égard vont contribuer à forger le paysage agricole et alimentaire de demain.

A noter, et nous ne nous pouvons que nous en réjouir, la viande de synthèse est interdite en restauration collective dans le cadre de la loi Egalim.

Plat préparés: vers la fin de l'affichage sur l'origine des viandes   Intéressant article de Sud Ouest extrait:

"Consciente de l’attente forte de la part des consommateurs, l’interprofession du   Bétail et des Viandes, Interbev, permet à 90 fabricants d’utiliser ses logos « Viande bovine Française » et « Viande de veau française » pour valoriser l’utilisation de viande française dans plus d’un millier de plats préparés, en échange du respect d’un cahier des charges et de contrôles. Selon un porte-parole de l’interprofession, « les distributeurs et les industriels restent attachés à cet affichage pour les produits qui sont déjà sous viande française. En revanche, elle n’a pas de visibilité sur les produits qui utilisaient la simple mention « Origine France » sans utiliser ses logos. »

Une situation que regrette Interbev, qui demande, depuis février, « une introduction, dans la réglementation européenne, de l’indication obligatoire de l’origine pour toutes les viandes, y compris lorsqu’elles qui sont utilisées comme ingrédients dans les plats préparés ».

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