WORLD FORUM for responsible Economy #WFRE16
A l'occasion de son 10ème anniversaire le World Forum a choisi comme thème
"L'entreprise pour quoi faire" et s'est délocalisé sur les territoires.
J'ai eu le bonheur d'être speaker à la session internationale World Forum de La Rochelle le mardi 11 Octobre 2016 dans le grand amphi de la Rochelle sur la thèmatique
"Et si nous écoutions (enfin) la voix des femmes".
Cette table ronde à 4 voix, avec des femmes lumineuses, d'horizons si différents mais réunies par les même valeurs et une énergie positive, est un merveilleux souvenir.
Modératrice:
Climène Koechlin (Utopies.com, France - Bordeaux)
Intervenantes:
Adele Kamtchouang (tropik-industries.com, Cameroun)
Deborah Cherenfant (mots-delles.com, Canada ) contact@mots-delles.com
Olivia Gautier (lesorangeries.com, France - Lussac les Châteaux)
Climène Koechlin a rejoint le cabinet Utopies, l’agence pionnière en développement durable, en début d’année 2016, pour coordonner le programme Noé, un séminaire de leadership sur l’innovation durable qui aide les entreprises à inventer les produits et les marques de demain. Elle œuvre également au développement de B Corp en France, la communauté internationale des entreprises qui réconcilient but lucratif et intérêt général, dont Utopies est en France la première entreprise certifiée et le représentant officiel. Avant de rejoindre Utopies, elle a dirigé le World Forum for a Responsible Economy de 2009 à 2015 à Lille. Auparavant, elle a travaillé dans la culture (Palais Beaux-Arts de Lille, Lille2004 Capitale Européenne de la Culture) et a d’abord effectué l’essentiel son parcours dans une grande banque française, essentiellement à des postes financiers, en France et à l’international.
Utopies est le premier cabinet de conseil et « think-tank » français exclusivement dédié à la promotion du développement durable, à travers des activités de recherche, d’information et de conseil aux entreprises.
Après son baccalauréat obtenu au Lycée Général Leclerc à Yaoundé, Adèle Kamtchouang réussi le concours d’entrée à l’ESSEC (Ecole Supérieures des Sciences Economiques et Commerciales) pour des études de Marketing. Pendant ses études, elle est admise en stage au sein de la société Unilever Cameroun, qui à la fin de ses études en 1995, la recrute au poste de responsable transit en charge des approvisionnements marchandises et dédouanement des conteneurs. Un métier complètement différent de celui appris pendant son cursus scolaire. La conjoncture en matière d’emploi à cette époque oblige Adèle Kamtchouang à accepter l’offre et y travaille pendant 4 ans. Passionnée par ce qu’elle fait et par la qualité du travail offert, elle est promue cadre en 2000 et prend en charge toute la chaîne logistique à savoir l’approvisionnement, le stockage, le calcul des coûts de revient et des tarifs, la facturation et la livraison des marchandises chez les clients. Deux années plus tard, elle passe Directeur Logistique et membre du Comité de Direction (CODIR). Elle devient l’unique femme présente dans le CODIR.
En juillet 2010, Unilever se retire du territoire camerounais et cède son activité et la représentation de ses marques aux membres du CODIR, dont Adèle Kamtchouang. L’entreprise change de dénomination et devient Tropik Industries Cameroun S.A. Sur décision du nouveau Président Directeur Général, Adèle Kamtchouang est nommée au poste de Directrice générale adjointe en charge de la supply chain. Deux années plus tard, par une décision du conseil d’administration, Adèle KAMTCHOUANG devient donc la Présidente Directrice Générale et actionnaire majoritaire, avec 50 employés.
Adèle KAMTCHOUANG est mariée et mère de 4 enfants. Son entreprise est spécialisée dans la grande distribution et la représentation exclusive des marques des multinationales telles que UNILEVER, LACTALIS International, le groupe LESIEUR etc.
Déborah Cherenfant, fonde en 2011 Mots d'Elles, média dédié à l’inspiration et au rayonnement des femmes d’affaires et d’influence. Puis en 2012, elle lance Coloré Design, un atelier mode & design montréalais qui mise sur la production de pièces uniques, ainsi que l'organisation d'un concept store éphémère. Conférencière et animatrice de talent, Déborah mène des entrevues d’envergure avec des femmes d’influence comme Christiane Taubira en mars 2016.
Après des études en entrepreneuriat à HEC Montréal, Déborah a travaillé en conseils et en démarrage et financement d’entreprises, ainsi qu'en développement de projets en entrepreneuriat depuis 2009. Elle continue de mettre à profit ses compétences au sein de la communauté d'affaires en collaborant à des projets créatifs en entrepreneuriat. Déborah est actuellement la présidente du CA de Compagnie F, organisme œuvrant à soutenir l'entrepreneuriat féminin depuis 1997.
Récipiendaire de plusieurs prix prestigieux, dont celui du "meilleur blogue business au Canada" en 2013 et celui de la "relève journalistique" en 2014, Déborah Cherenfant est la lauréate 2016 du prix "Femmes de mérite" de la Fondation Y des femmes de Montréal en Entrepreneuriat. En août de la même année, elle est nommée "Personnalité de la semaine"
Olivia est gérante fondatrice d’un hôtel restaurant « Les Orangeries » depuis juin 1999, à Lussac les Châteaux dans la Vienne (86), après un début de carrière professionnelle en agence de pub à Paris (Léo Burnett, FCB). Pionnier du tourisme durable, les Orangeries a été le premier hébergement Ecolabel Européen en France en mai 2006. Son Restaurant de potager bio a été élu deux années de suite Restaurant International durable de l’année à Londres (2014 et 2015) par le SRA (Sustainable Restaurant Association), et son chef est jeune talent Gault et Millau 2016. L’activité séminaire a été également distinguée dans la catégorie Voyage d’affaire et développement durable par les premiers trophées Tourisme durable de Voyage SNCF, et Bedouk.
L’ambition d’Olivia est de proposer un nouvel art de vivre plus durable, profondément ancré sur son territoire, dans le cadre d’une économie positive. Elle cherche à valoriser la Nature et sa biodiversité dans sa structure, les chambres, les assiettes, les séminaires et les jardins. Elle aspire à un fonctionnement écosystémique/symbiotique avec toutes les parties prenantes en continuant à relocaliser les achats et en passant sur un mode plus collaboratif, spécifiquement à l’interne.
Olivia fait parti du réseau des Entrepreneurs d’avenir depuis sa création et rêve de la constitution d’un groupe de travail Nouvelle Aquitaine B Corp
Retour sur notre 10ème édition anniversaire
Le World Forum for a Responsible Economy existe depuis 2007. En 10 éditions, il a réuni 50 000 participants et près de 1 000 speakers venant de 85 pays. A l'occasion, de son 10ème anniversaire ...
https://www.responsible-economy.org/fr/blog/724-bat-retour-sur-notre-10eme-edition-anniversaire
Best of des interventions du 10ème anniversaire
Edition 2017 - World Forum for a Responsible Economy
Le rendez-vous annuel de référence entre les acteurs internationaux de la responsabilité sociétale (RSE)
LA REVOLUTION RESPONSABLE ... vers la RESPONSABILITE UNIVERSELLE
RÉVOLUTION RESPONSABLE
Partageons les solutions d’aujourd’hui aux problèmes de demain
Imaginez un monde où les voitures roulent sans conducteur, où des appareils volant sans pilote livrent votre courrier et vos colis.
Imaginez un monde où vos désirs, vos besoins, vos intentions d’achat sont anticipés par la collecte et le traitement de gigantesques masses de données.
Imaginez un monde où ce sont des machines qui vous conseillent sur votre épargne, qui passent directement les ordres de bourse sur les marchés, qui accomplissent mille tâches jusque-là dévolues à des compétences humaines.
Imaginez un monde où les objets sont connectés entre eux, où les robots se réparent eux-mêmes, où les ordinateurs se programment et se développent tout seuls, où l’intervention humaine devient superflue dans la plupart de ces opérations.
Imaginez… Non, n’imaginez pas : tout cela est réel. Tout cela est opérationnel ou en voie d’expérimentation avancée. Ce monde existe, c’est déjà le nôtre. Et ce qui s’annonce pour demain est encore d’une bien plus grande ampleur que ce que nous constatons ou pressentons aujourd’hui.
Neurotechnologies, biologie de synthèse, nanomatériaux, triomphe de l’intelligence artificielle, voire transhumanisme : les bouleversements amorcés sont vertigineux. Nous ne sommes plus dans une de ces périodes de transition qui ont jalonné notre histoire. Nous vivons une révolution comme notre monde n’en a connu qu’un tout petit nombre au fil des siècles, mais jamais avec une accélération d’une telle intensité.
Cette révolution n’est pas sans danger. Des personnalités de divers horizons en dénoncent les menaces. Le célèbre physicien Stephen Hawking estime même que « le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité ». Il précise cependant que cette intelligence artificielle pourrait être « soit la meilleure, soit la pire des choses jamais arrivées ».
La meilleure ou la pire des choses ? Telle est la question qui sera au coeur du 11ème Forum Mondial de l'Economie Responsable (World Forum for a Responsible Economy) les 17, 18 et 19 octobre 2017.
Cette révolution porte effectivement des risques majeurs qui peuvent engendrer des périls extrêmes. Mais elle pourrait, au contraire, s’ouvrir sur des opportunités prometteuses et permettre, notamment, d'apporter des solutions nouvelles aux deux grands problèmes de notre époque présents en permanence dans les travaux de notre Forum: l'un, environnemental, fortement marqué par le changement climatique; l'autre, social avec la persistance, voire l'aggravation des déséquilibres et l'exclusion de nombreuses populations.
Le meilleur ou le pire... L’orientation dépend de la responsabilité que nous sommes capables d’exercer, individuellement et collectivement. Même si le mot « défi » est quelque peu galvaudé, il nous semble approprié, ici, pour qualifier cinq enjeux (entre autres) de cette révolution que nous souhaitons responsable et qui seront au sommaire de notre 11ème édition:
- Le défi des chocs technologiques. L’intelligence artificielle, jusqu’où ? Quelles sont (et seront) les conséquences de son expansion sur le travail, sur l’emploi, sur l’organisation de la société ? Bref, dans un monde où l’intelligence artificielle tend à l’omniprésence, quelle est la place des femmes et des hommes ?
- Le défi du savoir et de la compétence. Faut-il revoir fondamentalement nos systèmes d’éducation et de formation ? Comment assurer, avec les nouveaux outils disponibles, l’acquisition et la transmission des connaissances et des aptitudes tout en s’adaptant en permanence à des changements fulgurants ?
- Le défi géostratégique des nouveaux équilibres. Quelles sont les conséquences des écarts de développement économique et démographique ? Comment les mouvements migratoires peuvent-ils évoluer en conséquence ? Quelles sont les incidences des inégalités entre les pays et comment influencent-elles les relations Nord-Sud, notamment entre l’Europe et l’Afrique ? Quels sont les types d’entreprises qui contribuent à l’essor des pays émergents ?
- Le défi des nouveaux modèles entrepreneuriaux. Comment se transforment l’organisation des entreprises et les modes de management ? Comment mobiliser les salariés sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ? Comment apparaissent et croissent de nouvelles formes d’entreprise et de nouvelles formes de travail ?
- Le défi du bien commun. Quel est le rôle des différents acteurs dans la transformation de la société ? Les pouvoirs publics doivent-ils renforcer les mesures contraignantes pour obliger les entreprises à assumer plus de responsabilité sociétale ? Ou, au contraire, les entreprises doivent-elles intervenir davantage dans la vie politique pour peser sur les conditions d’exercice de leurs responsabilités ? Comment la prise en compte de l’intérêt de toutes les parties prenantes peut-elle concourir au bien commun ?
La preuve par les bonnes pratiques… Selon le principe adopté par le Forum depuis son origine, il ne s’agit pas, pour nous, de discourir sur ces défis en proposant des réflexions théoriques sur l’avenir : notre parti pris reste de présenter des bonnes pratiques issues des cinq continents, constituant autant d’exemples concrets que nous espérons contagieux.
Cette fois, cependant, l’application de ce principe peut paraître incongrue : comment illustrer par des bonnes pratiques en vigueur aujourd’hui les solutions qui devront être trouvées pour les problèmes de demain ?
Il n’y a pas là de véritable paradoxe ni d’objection insurmontable. D’une part, les phénomènes évoqués en introduction de cette note montrent que bien des bouleversements sont en cours, clairement engagés : ils ont déjà donné lieu à des initiatives d’entrepreneurs responsables qui forment là une première série de bonnes pratiques.
D’autre part, de nos jours, comme de tout temps, se manifestent des précurseurs qui anticipent les mouvements pressentis. Ils ont, en quelque sorte, une (ou plusieurs) bonne(s) pratique(s) d’avance. L’avenir désignera, bien sûr, ceux qui, parmi ces précurseurs, auront été véritablement visionnaires. Mais leurs actions peuvent constituer des réponses aux défis et elles méritent, à ce titre, d’être partagées.
Responsabilité universelle… La responsabilité se veut aussi universelle que l’est la révolution des technologies, des comportements, des entreprises ou des organisations. C’est pourquoi les bonnes pratiques balisant la voie à suivre doivent venir de partout, de tous les continents, de tous les pays. Mais il importe aussi qu’elles représentent les entreprises – au sens le plus large du mot – dans toute leur diversité : quels que soient leur statut, leur taille, leur secteur d’activité.
Les grandes entreprises sont, certes, les plus en vue, pouvant mener des actions de forte ampleur, aisément repérables. Notre Forum leur a toujours donné la place qu’elles méritent et le fera encore pour sa 11ème édition. Mais nous tenons tout particulièrement cette année à mettre en valeur les entreprises petites et moyennes qui sont trop souvent les oubliées des grands rendez-vous internationaux. Elles foisonnent dans toutes les régions du monde et certaines sont aux avants-gardes de cette révolution que nous espérons responsable. Avec elles, aussi, nous pouvons prendre… un temps d’avance.